Le droit à une alimentation adéquate ne peut être interprété dans un sens étroit et restrictif qui l’assimilerait à une simple teneur en calories, en protéines et en autres nutriments spécifiques.
Pour le Rapporteur Spécial des Nations Unies,
« le droit à l’alimentation se traduit par un accès régulier, permanent et non restrictif, soit directement ou au moyen d’achats financiers, à une alimentation quantitativement et qualitativement adéquate et suffisante correspondant aux traditions culturelles du peuple auquel le consommateur appartient, et qui lui procure une vie physique et mentale, individuelle et collective, épanouissante et exempte de peur »
Le rapporteur de l'ONU pour le droit à l'alimentation, Olivier De Schutter, appelle les États à prendre d'urgence des mesures d'aide aux petits producteurs agricoles, écrasés par une chaîne agroalimentaire de plus en plus concentrée autour de multinationales, grands acheteurs de matières premières agricoles et grands distributeurs. Les petits producteurs se trouvent en position d'infériorité pour fixer leurs prix et subissent souvent les abus des acheteurs. Les États doivent donc soutenir les petits producteurs et inciter les grands groupes à changer leurs prix et normes, qui sont de plus en plus contraignants. Son rapport propose sept pistes de mesures pouvant améliorer le sort des producteurs familiaux. Il s'agit notamment de renforcer les droits syndicaux des travailleurs agricoles, de créer des coopératives ou encore des structures publiques chargées d'acheter les récoltes à des prix rémunérateurs pour les producteurs et de les revendre à des prix abordables à la population.
voir aussi le
rapport de la Banque mondiale